la Cie mpda
Direction artistique Alexandra Lacroix
Belboul 2024 - revue de presse
Crescendo magazine, Stéphane Gilbart
A l’Opéra de Reims, dans le cadre du Festival FARaway, Alexandra Lacroix, après son récent Carmen Case à Luxembourg et à Bordeaux, nous a offert une nouvelle démonstration de la pertinence de son regard et de sa façon de faire : mettre en perspective une œuvre lyrique du répertoire dans sa conjugaison avec une partition et un propos d’aujourd’hui.
Opéra Magazine, Jacques Bonnaure
L’Adorable Belboul a sollicité l’imagination de la metteuse en scène Alexandra Lacroix, dont la compagnie MPDA coproduit le spectacle. Il y est, en effet, question d’un voile perdu dans une mosquée, révélant une troublante beauté, d’un derviche quelque peu lubrique et violent, d’une servante futée, qui pousse sa maîtresse à se révolter contre sa condition (…) D’où l’idée de proposer une suite à l’opérette, avec la création mondiale de Des rires au jasmin, d’une jeune compositrice franco-iranienne, Farnaz Modarresifar (née en 1989), forcément sensibilisée à ces situations, que L’Adorable Bel-Boul traite de manière burlesque (...) En dépit de l’hétérogénéité absolue des musiques, la comédie exotique et l’évocation plus conceptuelle, qui lui succède, se reflètent l’une dans l’autre. D’autant qu’Alexandra Lacroix parvient à unir ces deux parties, réglées avec une précision millimétrique, par des moyens purement théâtraux.
Olyrix, José Pons
Alexandra Lacroix propose ici un spectacle fort et intelligent qui laisse indubitablement des traces. Elle en a conçu la scénographie d’ensemble, Olga Karpinsky se chargeant pour sa part des costumes, Jérémie Bernaert de la vidéo et Flore Marvaud des lumières.
Classiquenews, Victoria Okada
Cette histoire de voile, traitée en farce dans le contexte de l’exotisme très à la mode à la fin du XIXe siècle, devient un sujet extrêmement délicat dans notre société d’aujourd’hui. Mais la metteuse en scène et dramaturge Alexandre Lacroix a choisi de ne rien toucher à l’œuvre de Massenet, mais d’y ajouter un regard contemporain, qui plus est celui d’une compositrice iranienne. Pour symboliser les contraintes, L’Adorable Bel-Boul se joue entièrement dans un cercle couvert d’un tissu élastique semi-transparent qui incarne bien entendu le voile.
Concertclassic, Alain Cochard
Un voile qui a aussi inspiré Alexandra Lacroix pour une scénographie particulièrement originale et réussie – résultat d’autant plus remarquable que le spectacle été monté en un
temps très bref...
Hotello, Véronique Hotte
La metteuse en scène Alexandra Lacroix fait revivre la musique de Massenet pour en révéler d’autant mieux la résonance d’aujourd’hui qui appelle à l’émancipation/ libération (...) Une mise en scène expressive et subtile que ce Belboul, auquel est adjoint l’univers plus personnel et sensible du Santûr solo – ample respiration appuyée, révélation existentielle.
La Princesse jaune et autres fantasmes 2022
Olyrix, Emmanuel Deroeux
L’Opéra de Limoges invite la Cie MPDA d’Alexandra Lacroix pour une mise en scène engagée abordant le passé colonialiste et le consentement féminin autour de "La Princesse jaune", opéra-comique de Camille Saint-Saëns.
Résonances lyriques, Didier Roumilhac
La mise en scène d’Alexandra Lacroix lisible et vivante met en regard les mélodies de Saint-Saëns et la pièce elle-même, en jouant sur la temporalité comme sur le sens des œuvres. Avant d’en arriver au scénario, Kornélis passe une nuit dans son lit à rêver par toutes sortes de moyens à l’Orient. Prennent place ici Les Mélodies Persanes. À son réveil dans un appartement moderne, raffiné, muséal, il n’a qu’indif-férence pour Léna (avec laquelle il vit depuis qu’il a été recueilli par la famille de sa jeune cousine). C’est le point de vue de Léna qui est privilégié. La coupure entre les deux jeunes gens est totale et leurs relations sont déjà tendues. Défense à Léna de toucher aux symboles du Japon, seul univers qui compte pour Kornélis et où vit dans son esprit Ming dont il est éperdument amoureux.
Persées 2021
Guity.news, Laure Woestelandt
La dernière création scénique d’Alexandra Lacroix confronte les récits de personnes exilées venues d’Afghanistan et d’Iran avec la poésie des Nuits persanes d’Armand Renaud et les Mélodies persanes de Camille Saint-Saëns. Un spectacle polyphonique qui nous expose avec subtilité à nos biais de regard et de pensée, sans tomber dans la dénonciation caricaturale. Perse du XIXème siècle et d’aujourd’hui se côtoient sur scène. La première incarnée par le ténor François Rougier, la deuxième par la comédienne Mina Kavani qui investit les différents récits de personnes exilées d’Iran et Afghanistan. Poésies aux rêveries orientalistes et témoignages bruts s’unissent au son de la guitare de Pierre Pradier.
Synergie, performances à La Chapelle-Evangile 2021
Olyrix
L'ironie urbaine a donné des noms de légendaires compositeurs russes à deux rues, une allée et un parc formant l'un des plus tristes et désertiques recoins de Paris : aussi loin des transports qu'il est possible dans la capitale. Et pour cause, cet itinéraire contourné de tous (l'inverse exact du "lieu incontournable") tourne littéralement le dos à la ville et à la vie de tous les côtés. Et pourtant, et pour cause, c'est ici (et maintenant, en cette fin de mois d'août particulièrement calme), dans ce parcours desservant des arrières d'immeubles et bloqué contre une ZAC (Zone à Construire) tristement mais justement nommée "Chapelle-Charbon" et où un parc est promis pour 2030 avec le grand Paris, c'est là précisément que la compagnie d'Alexandra Lacroix a décidé de concevoir, jouer et danser les musiques des quatre compositeurs inscrits sur les plaques municipales. Sont ainsi interprétés successivement mais avec enchaînements : Les Tableaux d'une exposition de Moussorgski dans la rue Moussorgski, Le Vol du Bourdon de Rimski-Korsakov dans l'allée Rimski-Korsakov, Le Lac des Cygnes de Tchaïkovski rue Tchaïkovski, Vocalise et Deus Meus de Rachmaninov dans son jardin (à chaque fois un interprète place une nouvelle plaque de rue, avec le nom du compositeur et de la pièce interprétée).
Puis il devint invisible 2017 - revue de presse
Olyrix, Adrien Alix
Puis il devint invisible est le dernier volet d’un triptyque consacré aux Passions de Bach. L’enjeu n’est pas de mettre en scène les récits de la passion christique, mais d’en explorer les "traces”, comme l’explique Alexandra Lacroix, metteure en scène de la Compagnie MPDA. (...) Avec le soutien de Christophe Grapperon à la direction musicale, Alexandra Lacroix a su mettre sur pied une troupe solide qui donne plaisir à voir et à entendre, et dont la jeunesse et l’énergie rendent d’autant plus poignante la présence continue de la mort.
Tweeter, Guillaume Tion (Libération)
Paradis, hôpital, trépas et serviette éponge dans une ambiance de « Montagne magique » sanguinolente à la bande-son baroque. « Puis il devint invisible », fascinant dernier volet du triptyque des passions du cantor par Alexandra Lacroix à Mains d’Oeuvres.
Et le coq chanta... 2014 - revue de presse
La Croix - Emmanuelle Giuliani
Et Ie coq chanta... dégage une puissante émotion et rapproche les auditeurs de la sublime musique des Passions de Jean-Sébastien Bach. (...) Dans leurs habits de tous les jours, avec leurs gestes quotidiens, fluides ou plus saccadés lorsque la tragédie se noue, chacun des treize semble s'adresser directement au spectateur, le convaincre que cette histoire millénaire le concerne et l'appelle ici et maintenant. Dans la douleur et la grâce.
A nous Paris - Alain Cochard
S’il peut dérouter au premier abord, le résultat, entre théâtre et musique, séduit et convainc, porté par le travail d’une équipe de chanteurs, comédiens et musiciens guidés par l’excellent Christophe Grapperon pour la direction musicale et Alexandra Lacroix pour la mise en scène. Laissez- vous surprendre !
Didon et Enée 2010 - revue de presse
Muse baroque - Bruno Maury
Il faut souligner le caractère parfaitement crédible de cette transposition, qui offre une relecture moderne et pleine de sens de cette œuvre célèbre.
La Tribune - Pascale Besses-Boumard
Didon et Énée est donné au Théâtre Mouffetard en version transcrite pour un clavecin. L’occasion pour cette petite salle d’humaniser à l’extrême une très belle œuvre baroque. La mise en scène originale d’Alexandra Lacroix s’adapte d’ailleurs très bien à cet écrin parisien.
The Carmen Case 2023 - Revue de presse
Toutelaculture.com, Hélène Biard
Un savant mélange entre la Carmen de Bizet et l’opéra contemporain (...) La musique parvient à allier musique contemporaine et la musique de Bizet sans altérer l’une ou l’autre. Et le pari est largement réussi par les deux femmes [Alexandra Lacroix et Diana Soh] qui ont présenté en ce début de mois de mai un opéra très convaincant (...) Une mise en scène crédible et très bien pensée (...) C’est Alexandra Lacroix qui, en plus du livret fort bien écrit et documenté, assure la mise en scène de ce Carmen, cour d’assises. (...) Une distribution francophone très convaincante et un orchestre [Ars Nova] très en forme.
Crescendo magazine, Stéphane Gilbart
On sait la force et la beauté de l’opéra de Bizet, dans la progression de son livret, dans son incroyable catalogue d’airs, dans son orchestration. A un point tel qu’envoutés par ses sortilèges, nous en arrivons presque à oublier ses enjeux humains réels. C’est à ceux-là qu’Alexandra Lacroix nous confronte dans une mise en perspective bienvenue. L’acte commis par José serait aujourd’hui qualifié de féminicide ! Mais la démarche d’Alexandra Lacroix est éminemment subtile. Plutôt que de tripatouiller une œuvre célèbre comme certains ne se privent pas de le faire en d’autres occasions, elle l’a en quelque sorte recréée. Son The Carmen Case est ainsi une œuvre inédite. (...) Le résultat : un procès équitable, mené à charge et à décharge, évitant tout manichéisme réducteur et confortable, nous amenant, en toute connaissance de cause, à prendre position par nous-mêmes. Si le propos et la mise en scène d’Alexandra Lacroix sont convaincants, la partition, à la fois réinventée et « inouïe », de Diana Soh est tout aussi pertinente. Quel magnifique travail de citation, d’évocation, de transmutation de la partition de Bizet. Elle est là et bien là, elle qui est si importante dans l’exposé de ce qui s’est joué. Mais d’autres notes surgissent pour nous installer dans l’atmosphère du procès, dans les états d’âme des uns et des autres, dans les échos de ce qu’ils ont vécu et disent. C’est brillant ! D’autant que Lucie Leguay, la cheffe, et l’orchestre United Instruments of Lucilin l’expriment au mieux, dans ses effets, dans ses nuances, dans ses climats.
Le quotidien, Grégory Cimatti
Pour sonder le présent et mieux se projeter ensemble dans l’avenir, le patrimoine culturel subit ces derniers temps un dépoussiérage forcé, confronté qu’il est aux préoccupations sociétales modernes. Forcément, ça fâche, entre les traditionalistes qui le considèrent comme indéboulonnable, et ceux qui veulent le raturer, voire l’effacer totalement des ardoises («canceller» comme on dit), car il reste le témoin et le passeur d’idées fanées. Au milieu, l’intelligence, la finesse et la mesure restent toujours les meilleures alliées pour trouver un juste équilibre dans la cohue, comme l’a fait Alexandra Lacroix dans sa relecture de Carmen. (...) Physiquement et lyriquement engagés, les acteurs-chanteurs ne souffrent d’aucune faiblesse, tout comme le discours d’Alexandra Lacroix.
Plays international & europe, Dana Rufolo
Every one of the resources of dramatic art is put into service of the opera as conceived by Bizet and placed in a modern context by Lacroix. Beautifully, The Carmen Case brings to mind classical concepts from the age of theatrical invention of the early twentieth century, specifically the Gesamtkunstwerk, an ideal where all the elements of a performance fuse: voice, music, scenography. And the rhythms and flow of movement, the use of stage height and depth and stairs as architectural units is reminiscent of the work of the stage architect Adolphe Appia who facilitated the rhythmics of Jacques Dalcroze.
Resmusica, Michèle Tosi
« C’est le procès d’un féminicide, comme il s’en rejoue tous les trois jours, encore aujourd’hui, en France », nous dit la librettiste et metteuse en scène Alexandra Lacroix. Dans Carmen, cour d’assises, il s’agit de considérer et d’écouter autrement le chef d’œuvre de Bizet. Le travail de la librettiste passe par une relecture en profondeur du livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy et une immersion dans le milieu des tribunaux pour vivre de l’intérieur le déroulé d’un procès en cour d’assises. (...) La scénographie (Mathieu Lorry-Dupuy) est minimale autant que fonctionnelle (...) La metteuse en scène tire le meilleur parti de cet espace double modelé par les lumières (Flore Marvaud) et les effets de zoom de la vidéo qui en modifie les perspectives. Les costumes sont d’aujourd’hui, rouge et noir dominants, short et bottes en cuir pour Frasquita et Mercedes sur un plateau toujours très animé à la faveur d’une direction d’acteurs pleine d’imagination.
Be my superstar, a contemporary tragedy 2019
Théâtral magazine, Nathalie Simon
Comme avec Persées sur les réfugiés et Trauma qui traitait de la violence faite aux femmes, Alexandra Lacroix livre un spectacle engagé. Elle traite de “l’expérience réelle de harcèlement et de ses conséquences. 80% de la population connaît ce problème de près ou de loin”. La victime est “protégée ou exposée” précise l’auteure et metteuse en scène qui s’est inspiré de Rythm O et The artist is present deux installations de l’artiste plasticienne serbe Marina Abramovic.
Operanow, Claire Jackson
Her [Lacroix] greatest triumph, though, was including the musicians as actors; hats off to Spectra - a quartet of violin, cello, viola and bass clarinet - who danced, had lines and played Vosecek's complex score (sometimes while blindfolded, laid down and squished into the box). The video artwork that was projected on to the box was unique to each facade, so that there were four different versions of the production happening simultaneously (two were experienced for this review). A fascinating concept that was thoughtfully considered, prepared and delivered.
Montenegro does not have an opera house, and before Operosa's annual Opera Festival, established in 2006, opera was rarely - if ever - available. While there were some raised eyebrows in the audience, the people who mattered - the mid-teens - were enraptured, as the Q&A after the second performance revealed.
D'autres le giflèrent 2015 - revue de presse
Libération - Guillaume Tion
C'est ce qu'on appelle l'interprétariat total. Le travail d'Alexandra Lacroix (ce n'est pas un pseudo), qui a fondé la compagnie en 2007, repose sur trois éléments. Pour le fond, Bach : « C'est notre matière, une référence permanente. Nous sommes tous passionnés par son oeuvre et voulons la transmettre. » Pour la forme : des transpositions scéniques contemporaines d’iconographies religieuses, parfois détournées, fondues dans des références culturelles (dans ce tableau, Playtime de Tati). Pour le liant : la tension, qu’elle maintient aussi dans les interstices des répètes. « C'est une histoire d'énergie », explique sur scène la grande brune aux cheveux bouclés, perpétuellement en mouvement, un moteur pour passer d’une situation à l’autre et tenir dans une dramaturgie cohérente ces morceaux pris parmi les Passions de Bach. (...) La troupe expérimentale fonctionne à l'expérience : ses membres ont été cooptés, remarqués ou sont passés par des workshops menés par Grapperon, Lacroix et François Rougier (...) C'est un beau groupe, construit avec foi et patience.
Théâtre du Blog - Gérard Cherqui
La qualité de l’orchestration et la direction de Christophe Grapperon, collaborateur de Laurence Equilbey, directrice d’Accentus, font la force de ce « théâtre musical » (…) Les chanteurs dans leurs arias et solos, souvent a cappella, sont parfaits, passionnés.
Il mondo della Luna 2012 - revue de presse
Lexnews
la mise en scène et les décors, décalés et quelque peu impertinents, voire irrévérencieux, achèvent de créer une complicité pleine d’humour entre les chanteurs et le public.
Opera Database - Emmanuelle Pesqué
On ne peut qu’apprécier l’ingéniosité de la mise en scène d’Alexandra Lacroix, qui dans un espace aussi réduit, tire partie de ses rares éléments de décor et parvient à évoquer avec moult clins d’œil les divers lieux de l’action du premier acte.